Dark Souls – “Flawed Masterpiece”

III. Atmosphère

Si le jeu peut se targuer d’être parvenu à fournir un game/level design très réussi, il n’aurait jamais réellement atteint sa renommée actuelle sans sa direction artistique et son ambiance oppressante et solitaire qui vient merveilleusement appuyer son gameplay.

Malgré un aspect technique un peu daté, en particulier au niveau des performances qui laissent à désirer sur toutes les plate formes, force est de constater que le jeu a bénéficié d’une maîtrise artistique impressionnante et d’un souci du détail conséquent. Allant de la high-fantasy imposante en ruine à de la dark-fantasy sombre et macabre, Dark Souls nous fait visiter un monde varié qui, grâce à la cohérence de son world design et à l’abondance de petits détails, donne réellement l’impression d’arpenter les vestiges d’un monde prospère qui aurait subit une grande catastrophe dans lequel on se sent désespérément seul et écrasé par un gigantisme omniprésent, un monde habité par des adversaires et créatures meurtriers.

Car même si l’on aura régulièrement l’occasion de croiser divers PNJ, peu sont avenants, presque tous ont une petite quête (nécessitant divers critères à remplir pour les suivre) qui les voit mourir, ou sombrer dans la folie, mais tous sont mémorables, tous ont leurs motivations uniques, un caractère propre et un doublage de très bonne facture pour la majorité d’entre eux.

Côté sonore, le jeu n’est pas non plus en reste, car celui-ci utilise avec brio son sound design et sa bande originale pour nous absorber dans son atmosphère. En effet, la musique est remarquablement absente de la majorité de l’expérience ce qui crée deux effets : non seulement cela signifie que la majorité du jeu se déroule dans un silence ponctué par nos bruits de pas et leur écho ainsi qu’un son d’ambiance associé à sa zone, qui en devient alors pesant et oppressant de la même manière que le ton donné par son esthétique ; mais elle met également en valeur sa présence pour ses combats de boss rendus alors tantôt plus épiques, tantôt plus inquiétants et toujours plus imposants, d’autant que la soundtrack orchestrale que nous propose le titre vaut largement le coup d’être écoutée en dehors du jeu.

Solaire, célèbre PNJ

Et enfin le background, formant la dernière pierre angulaire de l’expérience Dark Souls nous confronte à l’extinction d’une ère, en revanche l’histoire en tant que tel est quasiment inexistante ce qui permet de faire avancer le jeu sans cinématiques ou longues scènes d’exposition qui nuisent régulièrement au rythme d’un jeu et de ne pas rallonger inutilement le titre pour ceux et celles qui ne sont pas intéressés. Je ne vais pas m’étendre sur le background étant donné que sa découverte peut faire partie du plaisir du jeu pour certaines personnes, car il n’est jamais exposé de façon évidente, mais via des descriptions d’objets et l’environnement, et c’est au joueur de rassembler les différents indices qu’il a à sa disposition. Par ailleurs le jeu s’en sert pour introduire certains boss avant leur introduction (Artorias, le bonhomme qui pose fièrement dans mon image de profil, par exemple) et donner une plus grande ampleur à l’affrontement.

IV. Annexe

Petit mot sur le DLC Artorias of the Abyss et l’édition PC Prepare to Die :

Pour commencer, il faut savoir que l’édition PC du jeu (incluant le dlc) est très mal optimisée et pour y remédier il faut télécharger un mod du nom de DSFix ne fonctionnant malheureusement que sur la version Steam (disponible ici ou ) et suivre les étapes d’installation.

Concernant le DLC lui-même il inclut 3 zones inédites, 4 nouveaux boss, des armes, sorts et armures supplémentaires.

Malgré sa difficulté d’accès (une quête optionnelle que je conseille de rechercher sur un wiki du jeu), Artorias of the Abyss rassemble parmi le meilleur contenu que le jeu a à offrir, ses niveaux sont intéressants et proposent des affrontements se centrant sur des combats de groupes qui sont ici très bien exécutés et tout leurs lots de PNJs cachés et chemins de traverse, on y retrouve avec plaisir le level design du jeu de base rempli de raccourcis et de petits chemin optionnels.
Les boss, quand à eux, opposent un challenge non-négligeable et sont un véritable plaisir à affronter pour qui aime la formule des Souls.

V. Conclusion

Dark Souls est un monument de la dernière génération de console qui respecte l’intelligence et les compétences de son joueur et qui compte bien en tirer le meilleur, et qui par dessus souhaite sa victoire procurant une satisfaction et un rush d’adrénaline d’une intensité rarement atteinte dans un jeu vidéo grâce à son gameplay juste et punitif. Malgré ses défauts, Dark Souls mérite pleinement son statut de chef-d’œuvre imparfait.

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