Contrefaçon est une série d’articles sur le Japon concernant leur adaptation à la sauce nipponne de symboles qui sont traditionnellement rattachés à d’autres cultures .
Bonjour à tous et bienvenue dans cette dernière contrefaçon. Après 7 mois de chroniques, j’ai envie de passer à autre chose. Contrefaçon c’est avant tout au départ une chronique « bouche-trou » pour ce site à un moment où Poyjo n’avait plus de temps. D’ailleurs c’est ce qui explique qu’elle tient plus du discours écrit que d’une rédaction.
Merci encore à ma belette qui corrige mon toujours trop important nombre de fautes et à Poyjo qui me laisse faire des articles sur des contrefaçons où je ne traite pas de contrefaçon…
Étant d’ailleurs sur la dernière autant y aller à fond !
Vous êtes sur la dernière contrefaçon et je vais vous parler de la pipe.
D’art d’art
J’aime l’idée des journées du patrimoine mais je n’avais jamais profité de cette opportunité avant cette année où grâce à une amie j’ai pu visiter de nuit l’abbaye aux dames de Caen.
Cette visite fut très instructive et remplit d’anecdotes que notre guide eu grand plaisir à nous compter.
Une a retenu particulièrement mon attention il s’agit d’une sculpture d’éléphant ratée dont voici une image.
La raison d’un tel échec est simple, le malheureux artiste n’avait pas de représentations concrètes de l’animal et a du se contenter de descriptions et témoignages pour sculpter cet éléphant.
Nous nous retrouvons donc avec une chimère qui se dirige avec sa trompe et qui porte des bâtiments très imposants.
Revenons maintenant à nos pipes avec le modèle traditionnel des japonais le kiseru.
Il y a de nombreuses différences avec nos modèles occidentaux et je m’en vais vous les présenter.
Le jeu des 7 différences : C’est les lunettes du bonhomme !
On remarque de suite que les têtes sont différentes, bien plus petites pour le kiseru, leurs foyers ne permettent qu’une quantité minimale de tabac.
Celui-ci d’ailleurs roulé par les utilisateurs en petites boules grâce à du tabac finement haché et mis directement dans le foyer de la pipe.
Mais ce qui se remarque au premier coup d’œil c’est la forme beaucoup moins imposante du kiseru par rapport à son homologue occidental. En découle une impression de fragilité. Pourtant utilisant du bambou pour leurs conceptions, les kiserus sont plus résistants.
Cet impression vient surtout du fait que le kiseru était d’abord destiné à n’être qu’un objet d’intérieur participant à un cérémonial très strict.
Le modèle japonais est beaucoup moins pratique pour une consommation quotidienne et généralisée.
L’idée m’est donc venue. Le kiseru ne souffrirait pas dans une moindre mesure du syndrome de l’éléphant de Caen.
Nous pourrions croire que la conception d’une pipe n’est pas très compliquée ; ce qui serait une erreur partielle. Certes, les archéologues ont trouvé des pipes datant de l’antiquité mais ce n’étaient que des morceaux d’argiles façonnés. Elles étaient fragiles et chauffées très vite entraînant des brûlures aux distraits.
Néanmoins je n’ai trouvé aucune preuve de ma théorie sur les internets mais nous savons par contre que le Japon avait des relations importantes avec les Pays-bas qui sont des fabricants historiques de pipe notamment à Gouda (bien avant le fromage).
Non mais arrête le hors-sujet !
Pour ceux qui doutent des relations entre les deux pays et leurs influences sur leurs cultures mutuelles, laissez moi vous montrer un exemple qui vous parlera.
Voici un excellent lien sur comment l’artiste peintre Hiroshige à complètement révolutionné la vision de Van Gogh sur sa peinture. C’est par ici le lien…
Pour les deux fainéants qui ne veulent pas lire l’ensemble de l’article je vous fait un petit résumé :
Van Gogh de formation classique Hollandaise fut d’abord un artiste lambda avant d’enrichir son art des courants impressionnistes, de lectures transformant sa vision du monde mais aussi (et c’est largement moins connu) du style d’artistes japonais dont Hiroshige qui fut une influence majeure pour le renouveau de son art.
Le tabac fut introduit par les Portugais au XVIème siècle et non par les Hollandais. Ce tabac était fumé à la pipe, la cigarette n’existant pas encore.
Et c’est malheureusement les seules informations que j’ai réussi à trouver sur les origines de la pipe au Japon.
See you later space cowboy
Ainsi se termine cette dernière chronique, sur l’idée que le Japon est un pays avec beaucoup de mystères. Pour les passionnés de culture nipponne si vous voulez vous pencher sur les mystères de l’archipel, vous aurez des heures de recherche passionnantes en perspective.
A l’heure des conclusions, je dirai que Contrefaçon n’a pour but que de vous faire plonger dans cet univers.
Je vous fais des bisous, au revoir mes oursons.