Dark Souls – “Flawed Masterpiece”

Article initialement publié le 22 Janvier 2017

Le 5 février 2009, dans le court fleuve tumultueux qu’est l’histoire du Jeu Vidéo, sort au Japon et en exclusivité sur Playstation 3 (car édité par SonyDemon’s Souls, un jeu RPG/Action-Aventure qui se déroule dans un monde heroic fantasy (dark dantasy sur les bords), difficile à ranger dans un genre fixe développé par From Software et dirigé par un Hidetaka Miyazaki encore méconnu. Après avoir reçu un certain succès critique et commercial, le jeu est publié par Atlus en octobre 2009 aux USA, puis par Namco Bandai Games en Europe début 2010. Le jeu, apprécié par la critique pour sa difficulté, s’écoule plutôt bien et s’entoure d’une niche de fans motivés, ce qui appelle From Software à se pencher sur un Demon’s Souls 2, qui ne verra jamais le jour selon l’intention de Sony.

C’est alors que s’entame le développement d’une suite spirituelle de Demon’s Souls que From Software publiera d’elle-même au Japon, puis par Bandai Namco Games dans le reste du monde sur PS3 et Xbox360 : Dark Souls.

Appuyé par une habile campagne de marketing de Bandai Namco insistant sur la difficulté brutale du jeu, avec les mots «Prepare To Die» accompagnant tous les trailers et publicités et par une critique unanime à la sortie, le jeu rencontre un succès commercial conséquent et acquiert une immense fanbase.

Dark Souls est une œuvre majeure de la dernière génération de consoles, son créateur Hidetaka Miyazaki a été propulsé sur le devant de la scène très rapidement et la série a depuis connu deux suites, une réédition de Dark Souls sur PC (Prepare to Die Edition, qui inclut le DLC Artorias of the Abyss, réputée pour sa très mauvaise optimisation) et une autre suite spirituelle sur PS4 (BloodBorne). Par le succès grandissant de ses itérations, la franchise a connu une telle popularité qu’elle a même donné lieu à un sous-genre qu’on appelle Souls-like (Lords of the Fallen, Salt & Santcuary, Nioh, …)

Avec la fin de la franchise l’année dernière, je vous propose de revenir avec moi sur ce qui fait sa réussite. En commençant par Dark Souls, donc.

Alors le jeu est-il difficile ? Oui, assurément. Cela étant, il n’est pas gratuit, c’est-à-dire, qu’il n’est pas ardu simplement pour le fait de l’être, ce qui n’aurait aucun intérêt. En fait, plus que difficile, Dark Souls est incroyablement exigeant et punitif. Pour survivre aux innombrables situations dangereuses auxquelles le jeu nous confronte, il faut être observateur et attentif. Le jeu est loin d’être injuste (la plupart du temps du moins, j’y reviendrai), il ne veut pas votre mort, bien au contraire, il veut que vous appreniez de vos erreurs pour qu’après une défaite cuisante vous repartiez au combat pour enfin triompher d’un obstacle qui semblait de prime abord insurmontable. Alors « VOUS ÊTES MORT » devient « VOUS AVEZ VAINCU ». Avant de repartir affronter un nouveau challenge. C’est ça, Dark Souls.

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