Gravity Rush, apprenez à tomber sur PSVITA

Article sorti initialement le 20 Juillet 2015

Nous y sommes enfin ! Voici mon premier test de jeu video sur Vaikarona ! Pour celui-ci j’ai choisi Gravity Rush parce que j’avais déjà une vielle ébauche qui trainait sur mon pc et que c’est un jeu qui n’a pas eu le succès qu’il mérite. Sans doute à cause de son support un peu beaucoup maudit, la tristement célèbre PSVITA.

Je profite de ce premier test pour faire une petite parenthèse, enfin deux très exactement, vous devriez commencer à avoir l’habitude de mes apartés, c’est comme un lien intime entre nous, si c’est pas beau ça.

Déjà j’aimerais parler de la portable de Sony, la PSVITA c’est un peu comme l’élève modèle en classe qui tourne mal et fini caissier chez Lidl (je précise que je suis moi même caissier, alors j’ai le droit, nah) . Ergonomie parfaite, deux vrais joystick, un écran OLED magnifique et des graphismes proches d’un rendu ps3 en début de gen. Bref tout semblait parfait pour la petite Vita et puis elle a rencontrée Diam’s   qui s’annonçait alors comme la digne héritière de la sacro-sainte psp qui avait été en son temps une console de gros malade.

Hélas tout ne se passa pas comme prévu pour la petit portable de Sony, les éditeurs tiers se mirent à la bouder, trouvant le pari trop risqué vu le parc de console relativement faible. Si certains comme Ubisoft continuèrent longtemps à la soutenir à coup de grosses licences comme Assassin’s Creed ou Rayman, la Vita perdit rapidement tout soutient. Sony tenta longuement de relancer l’intérêt de sa machine avec des productions de studios affiliés de qualités comme Uncharted, Gravity Rush, Tearaway ou Soul Sacrifice mais dû finalement s’avouer vaincu et acheva sa propre console en la transformant en un bête accessoire de luxe pour sa PS4, une bien triste fin.

Le deuxième point concerne ma méthode de travail pour les tests de jeux, j’avais expliqué comment je m’y prenais pour les critiques de films/animés dans ma critique sur Les Évadés et là c’est pareil.
Déjà je (re)joue au jeu, c’est important d’en avoir un souvenir net et précis pour pas divaguer et surtout pour retranscrire l’expérience le plus fidèlement possible. Ensuite j’ai choisi de rédiger en plusieurs paragraphes bien distincts : Histoire, Gameplay, Graphisme et musique, durée de vie (comme pas mal de monde en fait). Et cette fois pas de Zone Spoilers. Bref, sans plus attendre, le test, qui je l’espère vous plaira et vous donnera envie de jouer au jeu !

Sorti le 13 juin, soit 4 mois après le lancement de la Vita sur le sol européen, Gravity Rush est sans conteste une des plus belles perles de la Vita et, plus généralement, se pose comme étant un jeu unique et magique de part son ambiance, son gameplay et la beauté envoutante de ses graphismes en cel-shading.

L’amnésie, ou l’amorce de la facilité

Après une petite cinématique introductive, le joueur se retrouve dans la peau de Kat, une jeune Gravitéene (Personne capable de manipuler la gravité) amnésique accompagnée de son chat noir, l’énigmatique Poussière, qui lui confère ses pouvoirs.

Kat la jeune héroïne du jeu, est très attachante bien qu’un peu niaise

Kat fait face à la menace des Névi, d’étranges créatures qui terrorisent la population de la ville flottante d’Hekseville, en s’attaquant à celle-ci directement ou en projetant des pans entiers de la ville dans des tornades gravitationnelles que la jeune héroïne devra alors récupérer en se débarrassant du boss de la zone.

Le scénario se suit agréablement bien et est très bien ficelé. On se surprendra à se poser des questions ou à théoriser sur les personnages. Les cinématiques ne sont pas légions et lorsqu’il y en, les personnages se contentent de grognements (de toute façon la langue des habitants est une langue inventée censée rappeler le Français). L’histoire est donc racontée à l’aide de quelques bulles de dialogues classiques ou de cases de BD que l’on pourra consulter à loisir d’un simple toucher sur l’écran tactile de la console. Le seul défaut notable du scénario étant une fin trop annonciatrice d’une suite (sur laquelle on ne cracherait pas !) (et qui n’était pas annoncé au moment de l’écriture de l’article) avec notamment de nombreuses questions laissées en suspens mais aussi la création de nouvelles interrogations à l’égard de la petite Kat, à ce niveau là le seul moyen d’être plus évident ce serait de mettre un trailer en guise de conclusion à la manière de Retour vers le futur 2.

Gameplay ou Game plaie ? (Oscar du plus mauvais jeu de mots susu)

Pour combattre les Névi, Kat aura à sa disposition un grand nombre de pouvoir. Pas d’armes, Kat sait que le combat à mains nues est le combat roi et une simple pression sur la touche carré permettra d’amorcer un combo de coup de pieds, poings, genoux, ce qui constituera la base des combats au sol tandis qu’en l’air, la jeune gravitéenne pourra compter sur le très efficace coup de pied gravitationnel. Ajoutez à cela la possibilité de projeter des objets sur les ennemis à la manière d’un jedi et surtout les 3 attaques ultimes dévastatrices mises à disposition de Kat. Une chose est sûre, le demoiselle sait se défendre.

Les Névi sont d’étranges créatures que Kat aura tout le loisir d’affronter lors de son périple

L’utilisation de la gravité est très simple, une pression sur la touche R et Kat décolle, permettant ainsi de se déplacer librement et de tomber où bon nous semble, car oui, Kat ne vole pas, elle tombe, son pouvoir permet en effet d’inverser la gravité dans n’importe quelle direction autorisant alors une session de vol limitée représentée à l’écran par une jauge qui se vide petit à petit. Grâce à cette capacité, la jeune fille peut également se coller aux murs, aux plafonds et se déplacer comme si elle était au sol ! En appuyant sur la touche L, la gravité revient à la normale et Kat retombe sur la terre ferme.

Les phases aériennes sont très agréables à jouer (le seul défaut c’est que Kat a souvent l’air de se casser la gueule plus qu’autre chose, difficile de voler avec classe) quant aux combats aériens ils sont dynamiques et faciles à prendre en main notamment grâce à la gyroscopie qui bénéficie d’une utilisation bienvenue permettant d’ajuster sa visée avec précision.
Kat peut également glisser à toute vitesse lorsque qu’elle est à pied (sur le sol ou collé à un mur grâce à la gravité) d’une simple pression de part et d’autre de l’écran tactile pour tourner c’est la gyroscopie qui s’en charge et il suffira de secouer légèrement la Vita pour que Kat effectue un saut.

Le corps de Kat devient rouge lorsque qu’elle inverse la gravité. Moi je deviens rouge parce que je galère sur un pot de cornichon, la vie est injuste.

Enfin, chaque compétences de Kat peut être améliorée, moyennant un certain nombre de Gemme qu’il faudra récolter sur la map, en tuant des ennemis ou en réussissant des défis, autorisant ainsi l’acquisition de nouveaux pouvoirs, augmentant la durée des combos, du temps de vol ou la vitesse de déplacement .

Le jeu est en open world et le joueur peut parcourir la totalité de la map sans temps de chargement avec juste un très léger ralentissement lors d’un changement de quartier à pleine vitesse, quartiers qu’il faudra débloquer au préalable après avoir exploré une tornade gravitationnelle et battu le boss, un gros névi qu’il faudra affaiblir en détruisant ses nombreux points vitaux avant de l’achever avec une superbe attaque finale terriblement jouissive à admirer que l’on déclenchera en touchant le point faible de la bestiole sur l’écran tactile de la console.

Pour délimiter la map, point de mur invisible, mais une bête téléportation viendra punir les explorateurs téméraires. Notez également des temps de chargement relativement longs.

Une réussite graphique et musicale

Techniquement Gravity Rush s’en sort parfaitement bien. Le jeu est entièrement en cel-shading qui, hormis un peu d’aliasing (attention, les screens ne sont pas du tout représentatifs de la qualité ingame, ils ont été agrandis), est parfaitement maitrisé. Le design de la ville et des personnages est un plaisir pour les yeux tant le style BD/Manga est séduisant et le soft fait techniquement honneur à la Vita.

Les quartiers d’Hekseville sont très animés et le nombre de PNJ affichés à l’écran est incroyable…ment frustrant puisqu’on ne peut parler à personne ! Si ce n’est à deux ou trois personnes de temps à autres, ceux-ci étant signalés par une bulle de dialogue au dessus de la tête.
Dans le même genre, malgré l’immensité de la map, on ne peut entrer dans aucun bâtiment, on se retrouve finalement avec une map de très bonne taille mais avec ce désagréable sentiment de vide, à part quelques activités secondaires (des combats, des courses…) il n’y a rien dans la ville et c’est bien dommage.
Heureusement ces deux éléments, bien que décevants, n’altèrent en rien la qualité globale du soft et on espère vivement qu’une correction soit appliqué dans un potentiel Gravity Rush 2.

La musique n’est pas en reste, composée par Kohei Tanaka (One Piece, Resonnance of fate, Hyouka), l’OST offre des thèmes variés (de la musique héroïque orchestrale, à des thèmes très Jazz en passant par une ambiance sonore des plus psychédéliques) aux diverses inspirations avec notamment des sonorités typiquement Françaises qui font écho à l’architecture déjà très frenchy de certaines bâtisses.
Chaque lieu possède sa propre identité qui est délicieusement soulignée par une musique propre (un air de jazz endiablé pour le quartier festif, ou une musique à la “parisienne” pour Vendecentre, un vision fantasmagorique et revisité de Paris, par exemple).

Le quartier des plaisirs et son thème jazz (ci-dessus) vous incitera à prendre votre temps

Une durée de vie des plus basiques

En incluant le scénario, la totalité des défis en rang or et l’amélioration au maximum de toutes les capacités de Kat on doit tourner autour des 10/15h si on ne (Gravity) rush pas trop…hum hum. Une durée de vie loin d’être exceptionnelle donc, plutôt courte même parce que ma foi, le jeu est tellement bon qu’on aurait bien voulu y jouer plus longuement! Ajoutez à cela 3 DLC très courts qui viennent à peine booster la durée de vie avec quelques missions, quelques défis et 3 nouvelles tenues (une par DLC), rien de bien folichon donc.

On est donc bel et bien face à un Must have de la la PS Vita et même des jeux vidéo en général, la magie dégagée par le soft de Japan Studio est comparable à l’aura d’un jeu comme Ico ou Okami, sa sortie sur un support boudé n’a hélas pas aidé à gagner en notoriété et nombreux sont les joueurs qui sont passés à coté de cette véritable merveille vidéo-ludique. Les petits veinards comme moi qui ont pu séjourner à Hekseville au coté de Kat ne vivent plus que dans l’attente d’informations concernant la suite qui n’a eu le droit qu’à un malheureux teaser.

Sur ce, je vous quitte, mais en bon prince que je suis, je vous laisse le superbe battle theme de ce grand jeu, à écouter encore et encore :

 

Plus d’infos sur Gravity Rush :

 

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