8 TOPS écrits pendant l’été avec passion sur des sujets importants pour la culture. Parlant principalement d’animation et de manga, ils ont vocation à l’univers, au sérieux mais bien sur aussi, à l’humour.
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TOP 1 – Ivankov
One Piece au travers de son histoire a inspiré et inspire de nombreux enfants et adultes avec de fortes valeurs positives comme l’amitié, l’aventure, le dépassement de soi et LA RÉBELLION FACE A L’AUTORITÉ. Pourtant One Piece échoue à s’extirper de certains clichés qui vont de facilités scénaristiques à des représentations dérangeantes d’individus.
Dans le cadre de ce top, nommons le cas des travestis de One Piece, un outil humoristique dans la série bien maladroit au minimum et plutôt insultant. Jusqu’aux dernières publications, tous les homosexuels représentés clairement sont des travestis et 100% des travestis sont homosexuels.
Dans une œuvre qui touche autant de lecteurs, cet amalgame entre homosexuels et travestis est plus que navrant. Dissipons tout malentendu, je ne pense pas qu’associer le travestissement à l’homosexualité soit négatif mais l’image supplémentaire d’homosexuels qui seraient nécessairement des folles pourchassant un jeune homme sur une ile déserte me parait débile. De la même façon représenter les travestis comme possédant tous la volonté de changer de sexe, c’est englober un ensemble d’individualités dans un même stéréotype.
TOP 2 – Chizuru Honsho
Un de mes grands malaises pendant mes visionnages d’anime c’est cette représentation de l’homosexualité comme bestiale. C’est cette idée comme quoi être homosexuel c’est davantage être guidé par ses pulsions sexuelles que par l’amour.
Chizuru Honsho, personnage mineure de Bleach est un cas assez représentatif de mon embarras. Le leitmotiv de cette demoiselle semble être la palpation mammaire d’Orihime. Cette future, et je n’en doute pas, grande gynécologue, trouve dans ce trait de caractère son alpha et son omega.
On peut trouver des cas similaires dont Haiyore ! Nyaruko-san qui présente un autre personnage secondaire féminin, Cthuko, décidément intéressé par l’héroïne dans tout ce qu’il y a de plus physique en mettant de côté ces histoires bien inutiles de consentement.
TOP 3 – Ou est Charlie ?
Au-delà de ces 2 cas qui sont loin d’être exhaustifs, je souhaite plus particulièrement m’attarder sur la trop faible représentation du mouvement LGBT dans la japanimation. Voilà.
TOP 4 – La spécificité culturelle du Japon
Cet article je ne le veux pas malhonnête et je n’ignore pas que l’esthétique et la représentation des homosexuels au Japon est bien différente à celle en France. Souvent associé à des bodybuilders ou à des hommes musclés prenant des poses extravagantes (cf. Armstrong dans Full Metal Alchemist)… Ces codes figurant l’homosexualité sont loin de correspondre à la réalité mais ont le mérite d’être une première ouverture vers l’acceptation des différences (cf. 3615 Usul – la fin de Mass Effect 3)
Pour illustrer mon propos, je vous recommande le personnage de Kanji dans Persona 4 qui au travers de l’histoire doit faire face à ces sentiments qu’il n’accepte pas et qui lui apparaissent sous la forme d’un antagoniste antérieur, boss d’un donjon hammam peuplé de catcheurs et d’un policier moustachu.
TOP 5 – Ce que l’on voudrait voir plus
Ce que l’on voudrait voir plus, ce sont ces exemples ou l’homosexuel est un personnage comme un autre. Ce que je cherche ce n’est pas forcément des séries qui ciblent un public amateur de relations homosexuels, mais des œuvres qui représentent la société. Ces séries existent, bien que pour la plupart confidentielles, notons néanmoins des séries très populaires comme Sailor Moon qui abordait le sujet avec bon sens (dont le couple lesbien s’est transformé en cousines à l’international). Plus récemment on peut aussi compter sur des œuvres comme Kuzu no Honkai qui ne définissent pas un personnage par son homosexualité mais qui l’aborde autour du thème de la frustration de ne pas se retrouver avec l’être aimé.